Huit millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans nos oceans. Ce contamine le milieu marin, tue les espèces faune et flore et perturbe les équilibres biologiques. Il dégrade les moyens de subsistance, porte atteinte à notre économie et affecte la santé humaine.
80% de la pollution marine résulte des activités humaines terrestres. Cette situation est aggravée par la rapidité de l’urbanisation, la croissance démographique mondiale, le manque de capacités législatives et financières pour traiter ou recycle les déchets en mer, ainsi que par un coût élevé des infrastructures requises (Dauvergne, 2018). Des problèmes plus graves sont imposés aux pays en développement, qui ne disposent pas d’équipements modernes en matière de traitement et d’écologisation des eaux usees, et qu’ils souffrent également du trafic de déchets d’autres pays vers leur coast (Islam et Tanaka, 2004).
Un grand nombre d’organismes aquatiques, espèces fauniques et pathologiques s’introduisent sur le territoire marin via des voies biologiques nouvelles ou intermédiaires, notamment à la suite de la creusement des canals (canaux du Suez, du Panama), par les navires et les coques, l’introduction d’espèces exotiques, aéroneuses ou de pêche, ou encore par la dégradation des zones biogéographiques et les mouvements rapides dans le cadre de la transport maritime. Elles contaminent l’environnement aquatique et, éventuellement, entraînent des changements biologiques, des perturbations climatiques et la perte de valeurs économiques et sociales.
Une large partie de la pollution marine résulte de la dumping des déchets d’autres régions, notamment dans les zones urbaines, industrielles et agricoles. L’annexe VI de la convention MARPOL réglemente cette pollution. Cependant, les dumpings continuent à croître de manière considérable en raison du taux constant de soufre dans l’air et du CO2 accumulant constamment à la surface des océans (Dauvergne, 2018).
Il convient de mentionner que les mesures prises pour réduire cette pollution se traduisent seulement partiellement. La gouvernance des sources d’contamination marins repose essentiellement sur un mode autoregulation et de prise en conscience du public. La lutte contre la pollution des mers demeure difficile au niveau mondial.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a récemment lancé à l’occasion de la conférence de Rio+20 un partenariat mondial sur les eaux utilisées, le management des nutriments et les déchets en mer. Ce partenariat regroupe les gouvernements, organismes internationaux, groupes de la société civile et représentants de l’industrie. Elle a pour mandat de coordonner les efforts mondiaux en ce domaine, d’élaborer des plans d’action, d’évaluer le financement disponibles et d’exécuter des campagnes de sensibilisation. Les membres du partenariat participent également à la Journée mondiale de l’environnement (JME) organisée chaque année, le 5 juin, autour de diverses thèmes, notamment pour évaluer les progrès réalisés, discuter des obstacles à venir et trouver des solutions adéquates.